Sous la présidence de Dr Fatou Diouf, Ministre des Pêches, la localité de Mbodiène, dans le département de Mbour, a accueilli, hier, la cérémonie d’inauguration d’une écloserie piscicole. Une infrastructure qui s’inscrit en droite ligne de la stratégie nationale de développement de l’aquaculture et l’objectif d’autonomie alimentaire des populations sénégalaises.
« Cette écloserie constitue une réponse concrète à la vision du Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, qui a fait du développement de l’aquaculture une priorité nationale, notamment pour la création d’emplois et la promotion de la souveraineté alimentaire », a déclaré Dr Fatou Diouf. La Ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires a salué l’implication des partenaires techniques et financiers, notamment la Fondation Veolia Environnement ? l’Institut Océanographique Paul Ricard (IOPR), l’Agence Nationale de l’Aquaculture (ANA) et le Comité Interministériel de Lutte contre la Migration Irrégulière (CILMI) qui ont joué un rôle crucial dans la réalisation de ce projet. Elle a exhorté les partenaires techniques et financiers à soutenir cette nouvelle dynamique en apportant leur concours au financement de l’aquaculture, notamment en faveur des jeunes et des femmes.
Capacité de production d’un million d’alevins par an
L’écloserie piscicole de Mbodiène a une capacité de production d’un million d’alevins par an. Son objectif est de réduire le déficit d’intrants piscicoles et de soutenir le développement de l’aquaculture nationale. Sa particularité est le couplage à un périmètre agricole de trois hectares, irrigué par les eaux de vidange des bassins aquacoles, riches en nutriments. L’écloserie de Mbodiène s’inscrit dans une vision plus large visant à offrir des alternatives durables aux jeunes souvent tentés par la migration irrégulière en raison du manque d’opportunités économiques. « Nombreux sont nos compatriotes qui, faute d’emploi et de perspectives, prennent des risques considérables pour chercher un avenir incertain ailleurs », a rappelé le Secrétaire permanent du Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière (CILMI), le Contrôleur général de Police Modou Diagne, au nom du Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique,
Un levier pour l’emploi des jeunes et la lutte contre l’exode rural
Ce projet sera alimenté par la vente annuelle d’un million d’alevins et par des contributions de divers partenaires du secteur de l’aquaculture, notamment les jeunes et les groupements de femmes. En effet, plus de 60 000 euros ont été injectés dans ce projet dont l’accès à l’eau potable reste un enjeu majeur, car il est indispensable pour l’élevage des poissons. Ce projet doit favoriser la création d’emplois, l’insertion et l’inclusion des jeunes. C’est également un projet à forte dimension environnementale, qui intègre des pratiques durables pour préserver les ressources naturelles. De plus, l’intervention d’experts spécialisés permet de transmettre aux jeunes les compétences techniques nécessaires à l’élevage des poissons. Ce métier, très technique, nécessite une formation adéquate afin que les jeunes puissent développer leurs propres activités et contribuer à l’essor de l’économie locale, réduisant ainsi l’émigration forcée.
CHEIKH THIAM
(Stagiaire)