Dans la nuit du mercredi 7 août 2025, un important coup de filet a été réalisé à Ngor, dans la capitale sénégalaise, par la Brigade régionale des stupéfiants de Dakar, appuyée par la Brigade d’Intervention Polyvalente (BIP). Cette opération, minutieusement préparée, s’inscrit dans le cadre des actions coordonnées par l’Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (OCRTIS), dans sa stratégie nationale de lutte contre le trafic de drogue.
L’intervention fait suite à plusieurs semaines d’enquête et de surveillance, alimentées par des renseignements opérationnels faisant état d’une recrudescence inquiétante de la vente de stupéfiants en plein air, accompagnée d’une montée des actes de délinquance dans le secteur de Ngor. Des opérations de repérage discrètes ont permis aux forces de l’ordre d’identifier plusieurs points de vente actifs, disséminés dans des zones fréquentées du quartier.
17 personnes interpellées, un réseau aux ramifications diverses
L’assaut, déclenché en pleine nuit, a permis l’arrestation de dix-sept (17) individus, tous présumés impliqués dans un réseau structuré de distribution de drogues dures. Parmi les personnes interpellées figurent des profils aussi variés que des étudiants, des livreurs à moto, de jeunes footballeurs en activité et même des agents municipaux. Cette diversité illustre l’ampleur de l’emprise du trafic sur différentes couches de la société locale.
Au cours de l’opération, les forces de sécurité ont procédé à la saisie de quantités significatives de drogues et d’équipements utilisés dans le cadre du trafic. Le bilan matériel fait état de : 54 pierres de crack, 3 boules de haschisch, 123 000 francs CFA en numéraire, 5 scooters utilisés pour les livraisons, 15 téléphones portables, dont 9 de marque iPhone, 1 tablette iPad, Du matériel de conditionnement (sachets, balances, outils de découpe, etc.).
Ces éléments confirment l’organisation logistique bien huilée de ce réseau, qui opérait avec des moyens modernes et une certaine mobilité dans la distribution.
Des poursuites pour trafic, association de malfaiteurs et vandalisme
Les personnes arrêtées ont été placées en garde à vue dans les locaux de l’OCRTIS. Elles font l’objet de plusieurs chefs d’inculpation, notamment : association de malfaiteurs, détention de produits stupéfiants en vue de leur commercialisation, et destruction de biens appartenant à autrui, certaines interpellations s’étant déroulées dans un contexte d’agitation ayant causé des dégâts matériels.
L’enquête, toujours en cours, vise à identifier d’éventuels complices, à retracer les filières d’approvisionnement, et à démanteler l’ensemble des ramifications du réseau. Les autorités annoncent d’ores et déjà le renforcement des dispositifs de surveillance dans les quartiers ciblés, tout en appelant les populations à collaborer davantage avec les services de sécurité.
Cheikh Thiam
