Monsieur Abas Fall, maire de Dakar, a adressé ce vendredi 17 octobre 2025 une réplique cinglante aux critiques formulées par certaines formations de l’opposition à l’encontre du Premier ministre Ousmane Sonko. Dans une intervention publique, M. Fall a qualifié M. Sonko de « pire cauchemar » de l’opposition et a dénoncé les méthodes et pratiques dont, selon lui, les opposants se sont rendus coupables tant durant leur séjour au pouvoir que dans l’arène politique actuelle.
Dans une déclaration structurée et sans concession, le maire a d’abord rappelé la trajectoire politique de M. Sonko figure centrale de l’opposition hier, il demeure, aux yeux de ses tenants, la cible des manœuvres adverses aujourd’hui qu’il occupe la fonction de Premier ministre de la République, au sein du gouvernement présidé par Son Excellence Bassirou Diomaye Faye. J’ai toujours dit que le PROS était leur pire cauchemar, a-t-il affirmé, soulignant la continuité d’une hostilité dont il juge les méthodes inappropriées aux nouveaux contextes politiques.
M. Fall a ensuite reproché aux opposants d’avoir refusé, par le passé, l’exercice du débat d’idées. Selon lui, l’appel au débat lancé à l’époque par Ousmane Sonko aurait été rejeté au profit de tactiques de discrédit : « Vous aviez préféré les coups bas, les complots et les manipulations », a-t-il dénoncé. Le maire a insisté sur le fait que, malgré la puissance de l’État dont disposaient certains acteurs, leurs tentatives d’écarter M. Sonko de la scène politique se sont soldées par un échec, avant d’ajouter que la montée de M. Sonko aux responsabilités exécutives confirme la faillite de ces stratégies.
Poursuivant son intervention, Abas Fall a dressé un bilan critique de la période antérieure dirigée par les actuels signataires des attaques : « Vous avez laissé un lourd héritage fait de banditisme d’État, de détournements de deniers publics, d’assassinats de jeunes, de destruction d’institutions et de déstabilisation des équilibres sociaux », a-t-il déclaré. Pour lui, face à cet héritage, la posture adéquate serait le silence et le travail constructif, mais il a déploré ce qu’il qualifie de faible hauteur politique et d’un discours public marqué par la petitesse.
S’adressant directement à l’opposition, le maire a mis en garde contre la réduction du débat politique à une haine personnelle : « La haine contre un homme ne peut pas être un programme politique », a-t-il martelé. Il a estimé que les invectives et les mensonges ne suffiront pas à faire reculer le Premier ministre, Aucune logique. Il vous faudra plus que vos vociférations et autres mensonges pour y parvenir.
M. Fall a conclu sur un ton résolu, réaffirmant la détermination des autorités locales et nationales à poursuivre le travail de gouvernance malgré les difficultés héritées du passé. Il a prédit, dans son allocution, que l’hostilité et les attaques répétées contre Ousmane Sonko resteraient vaines et que le Premier ministre continuerait, selon lui, d’incarner un obstacle puissant pour ses détracteurs : « Ousmane Sonko continuera à être votre pire cauchemar », a-t-il conclu.
La déclaration du maire de Dakar intervient dans un climat politique tendu, où les affrontements rhétoriques entre pouvoir et opposition restent un marqueur central de la vie publique. Les prochains jours permettront d’observer si ces prises de position contribuent à apaiser le débat public ou au contraire à l’enhardir.
Cheikh Thiam