Actualité Société

APPLICATION DES CONCLUSIONS DES ASSISES NATIONALES « Fàtte Xaju Fi » rappelle au régime son Pacte

La Coalition de la société civile pour l’application des conclusions des Assises Nationales et des recommandations de la Commission nationale de réformes des institutions (CNRI) a projeté, ce week-end, le film « Fàtte Xaju Fi » de Joseph Gaye Ramaka. Une occasion de se remémorer des douloureux événements qui ont précédé la troisième alternance et rappeler aux autorités leur engagement par rapport au Pacte de bonne gouvernance.

Par HABIBATOU TRAORÉ

Sursaut Citoyen, une entité de la société civile qui regroupe des experts de tout bord tient à l’application des conclusions des Assises nationales et des recommandations de la Commission nationale de réformes des institutions (CNRI). C’est dans ce cadre qu’elle a organisé ce week-end une projection du film « Fàtte Xaju Fi » de Joseph Gaye Ramaka. Le documentaire retrace entre autres les événements pré-électoraux vécus sous le régime de Macky Sall. Des crises qui ont, dit-on, secoué le pays, car « Macky Sall voulait encore profiter du pouvoir. Ce qui a été à l’origine de la mobilisation de la société civile pour sécuriser le vote de la présidentielle de mars 2024 et faire abdiquer l’ancien chef de l’Etat ». Les membres du mouvement Sursaut citoyen ont à cet effet dénoncé un véritable recul démocratique avec le précédent régime qui a remis en cause tous les acquis démocratiques.

Le représentant du secteur privé dans la société civile estime à cet effet que la projection du film « Fàtte Xaju Fi » est une occasion de réactualiser les engagements et de faire un rappel historique de la marche démocratique de notre pays d’avant indépendance, après l’indépendance jusqu’à l’avènement des trois alternances connues au Sénégal ainsi que les différentes péripéties qui ont jalonné le parcours malgré les étapes très importants qui ont été effectués. « Le rappel est utile dans la vie d’une société, les combats ne sont pas tout le temps gagné il faut juste faire des rappels périodiques pour ne pas dire s’ériger en sentinelle de respects des engagements que les hommes politiques prennent vis à vis du peuple sénégalais. Il est vrai que le nom du film même (Fàtte Xaju Fi) est de dire aux nouvelles autorités qu’elles doivent respecter leurs engagements sur la bonne gouvernance démocratique du pays, le respect des institutions et la séparation des pouvoirs pour rendre démocratique le fonctionnement de notre pays », relève Youssou Ndiaye.

«Des prémices de bonne volonté sont visibles»

Le membre du mouvement Sursaut Citoyen se réjouit de la signature du Pacte de bonne gouvernance par le candidat Bassirou Diomaye Faye devenu aujourd’hui, le président de la République du Sénégal. Sur l’application de ces engagements par le nouveau régime, Youssou Ndiaye estime que par rapport aux enjeux trouvés sur place, on peut attribuer aux nouveaux gouvernants des actes de bonne foi. « L’autre jour, le Premier ministre disait qu’en voulant faire l’audit de l’Etat du Sénégal, ils pensaient être au deuxième étage, mais en réalité ils étaient au sous-sol. D’autres priorités peuvent venir bousculer ces engagements ». Ce qui est important d’abord au premier chef, fait savoir le membre du Sursaut Citoyen, est que le Président de la République doit être là pour tout le monde et ne doit avoir aucune responsabilité dans sa formation politique. Il se réjouit ainsi de l’effectivité de cette promesse. « Le Pacte de bonne gouvernance avait aussi préconisé l’égalité dans les fonctions entre les hommes et les femmes de mêmes compétences. Le Sénégal étant un pays avec de fortes potentialités d’un sexe à un autre doit pouvoir faire valoir ses compétences en termes d’engagement sur le papier. Quand vous vous engagez dans un Pacte dans une moindre mesure et l’engagement moral, c’est le respect de cet engagement qui doit prévaloir pour continuer à mériter la confiance du peuple qui a été donné à ce pouvoir ».

Le mouvement Sursaut Citoyen compte néanmoins s’ériger en sentinelle pour voir quels sont les engagements qui doivent être exécutés dès maintenant et ceux qui peuvent être respectés à moyen et à court terme. L’objectif est, dit-on, de « rappeler aux autorités que nous sommes là et que nous comptons faire respecter ses engagements dans le document qu’elles ont paraphé eux même sans aucune contrainte majeure de départ. Des candidats comme celui sortant n’avait pas apposé sa signature sur le Pacte de bonne gouvernance ». À ce jour, Youssou Ndiaye trouve que « des prémices de bonne volonté sont visibles et il faut les faire marcher pour parvenir ensemble aux solutions escomptées ».

Articles similaires

0 0 votes
Évaluation de l'article
S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires