Politique

LA GAUCHE DOIT ACCOMPAGNER LE NOUVEAU REGIME DÉMOCRATIQUEMENT ÉLU !

Notre pays est en train de vivre un changement sociopolitique inédit et crucial, car marqué par une nette volonté de rupture avec l’ancien mode de gestion hérité du colonialisme. Cette évolution ne manquera pas d’impacter sur le destin de nos concitoyens, voire sur celui de nos frères africains.

Ce processus se déroule, sous les plus heureux auspices, avec des victoires éclatantes des forces de changement, principalement du PASTEF, d’abord au premier tour de la présidentielle du 24 mars avec 54,28% des suffrages et aux toutes récentes législatives anticipées du 17 novembre, avec près 55% des suffrages et 80% des sièges à l’Assemblée Nationale.

On ne peut pas ne pas mettre en exergue certaines spécificités de cette troisième alternance au sommet de l’Etat, qui la rendent différente des deux premières et qui pourraient en faire une véritable alternative sociopolitique.

Elle est d’abord caractérisée par l’hégémonie politique exacerbée du PASTEF. On a également pu observer la constance et la cohérence dans sa démarche. Enfin, certains actes forts posés (lutte contre la spéculation foncière, justice fiscale, autofinancement du PASTEF, débats programmatiques avec les électeurs…), des engagements fermes réitérés (reddition des comptes avec abrogation de la loi d’amnistie, mise en place de la Haute Cour de Justice…) traduisent un courage politique indéniable et constituent des indices probants pour matérialiser les ruptures annoncées.

Néanmoins, ce serait faire preuve de naïveté, que de croire que le sort de la transformation systémique puisse être porté par la seule majorité du PASTEF au Parlement. Cela veut simplement dire que le cadre étroit du parlementarisme classique ne permettra pas de déployer dans toute leur étendue, les politiques de rupture envisagées. Il faudra également, au-delà des clivages partisans, perpétuer le débat national entamé lors de la campagne électorale, au centre duquel figurent des questions comme la promotion de la démocratie participative, la refondation institutionnelle, la séparation et l’équilibre des pouvoirs, le respect des droits et libertés, la réforme des partis politiques et du système électoral, le parachèvement de nos souverainetés… Toutes ces innovations pourraient aboutir à un nouveau projet de constitution similaire à celui proposé par la C.N.R.I et rejeté par le président Macky Sall.

Le CPR Dooleel PIT

Apprécie positivement l’attitude républicaine du Président Bassirou Diomaye Faye, qui s’est pleinement investi pour des joutes électorales apaisées,

Félicite le PASTEF pour sa brillante victoire aux élections législatives du 17 novembre 2024,

Magnifie le leadership, la constance et l’intelligence politique du président Ousmane Sonko qui a fait échec à l’odieuse campagne de dénigrement, dont il était l’objet,

Apprécie positivement la vision des nouvelles autorités telle qu’elle ressort de la stratégie de transformation systémique du Sénégal,

Se réjouit des perspectives annoncées pour le début de la reddition des comptes, la mise en place de la Haute Cour de Justice et l’abrogation de la loi d’amnistie,

Rappelle au président le pacte national de bonne gouvernance, émanation des Assises nationales, dont il a procédé à la signature et qui nécessite de larges concertations trans-parti pour la mise en œuvre des ruptures attendues,

Recommande fortement l’élargissement de la base sociale du nouveau régime à d’autres forces politiques et aux forces sociales (travailleurs urbains, monde rural), qui se seront approprié les principes de la transformation systémique,

Interpelle solennellement les camarades du P. I.T.-Sénégal en leur disant, qu’il n’est jamais trop tard, pour se ranger du côté des forces de progrès, comme en atteste le rôle historique que le Parti avait joué dans le repositionnement du PDS dès sa naissance et la médiation entre frères ennemis du Parti Socialiste, après la première alternance de 2000 ;

Le CPR Dooleel PIT invite, en conséquence, les militants du Parti, les démocrates sincères et la Société Civile à accompagner le nouveau régime, démocratiquement élu par un peuple meurtri et épris de changements, tout en restant une sentinelle alerte.

 

Fait à Dakar le 25 novembre 2024

Comité pour la Plate-forme de Réflexions

Dooleel PIT-Sénégal ngir defaraat reewmi

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