Actualité Editorial

LES PARTENAIRES SOCIAUX AU CHEVET DE L’ÉCONOMIE ET DU SOCIAL

Le dialogue social entre l’État, le patronat et les centrales syndicales des travailleurs qui s’ouvre aujourd’hui sera conduit par le Premier Ministre, Ousmane Sonko. Un rendez-vous institutionnalisé très important dans la vie économique, sociale et syndicale du Sénégal. Les trois parties seront ainsi au chevet du monde du travail, de l’économie, du social et de la stabilité sociale. Le travail, le social et la paix, constituent trois exigences majeures du contexte actuel marqué par le changement de régime, des agitations sociales et politiques. Ce contexte politique et ses enjeux syndicaux donnent à cette rencontre tripartite un cachet national et international particulier. C’est également la première rencontre du genre pour le nouveau pouvoir du président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye.

Un véritable test social et économique grandeur nature de la majorité présidentielle et du chef du Gouvernement. Le patronat et les syndicats jouent un rôle fondamental dans la gouvernance des affaires publiques et dans la vie sociale, économique et politique. Le nouveau pouvoir devra faire face à une problématique  complexe après avoir défini ses grandes orientations à travers le Référentiel 2050.

Le Gouvernement a décliné sa feuille de route, ses priorités et sa stratégie déclinée en trois étapes : le redressement, l’impulsion et l’accélération du processus du développement pour un Sénégal juste, prospère et souverain. Le secteur privé national et les syndicats occupent une place centrale dans cette stratégie de la transformation systémique et sa mise en oeuvre.

Quel discours le Premier ministre tiendra à ses partenaires ? Tout laisse penser que l’état réel de l’économie, des finances publiques et la recherche de solutions à court, moyen et long termes seront parmi les grandes lignes force de propositions du propos du chef du Gouvernement.

Un discours de vérité sur l’état réel de l’économie, des finances publiques, mais également un discours de paix rassurant et de solutions structurantes pour sortir des difficultés assaillant le pays. La rigueur dans la gestion des finances et des marchés publics, la gouvernance axée sur la performance, le respect des engagements de l’Etat, le soutien aux opérateurs privés, aux syndicats et la stabilité sociale du monde du travail, seront certainement au centre de la démarche de rupture du Premier ministre, Ousmane Sonko.

Le discours patronal sera également très attendu, tant par le Gouvernement que par les centrales syndicales. L’entreprise privée sénégalaise traverse une période éprouvante à plus d’un titre. Probablement, le patronat passera au peigne fin l’état critique de l’entreprise nationale en matière de création de richesse, d’emplois et d’accès aux marchés publics.

Quant au discours des centrales syndicales, le ton syndical est déjà donné à travers le durcissement des discours et les grèves de certains secteurs sociaux, notamment, de la Santé, de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. Le tour de table au chevet de l’économie et du monde du travail permettra, sans doute, à chacune des parties, d’exprimer le diagnostic national et sectoriel de son champ de compétences et d’action, ses attentes et ses craintes.

L’enjeu de dialogue social institutionnel est avant tout, l’échange, l’écoute des partenaires et la recherche participative à des solutions susceptibles de créer un environnement social stable et des relations saines bâties sur la confiance mutuelle capable de garantir la stabilité́ sociale.

Il ne s’agit point pour les partenaires de renoncer à leurs fonctions respectives. L’Etat, le patronat et les centrales syndicales ont naturellement des missions et des fonctions différentes, voire contradictoires. Il n’en demeure pas moins que les partenaires ont en commun certains objectifs, à savoir, l’amélioration des conditions et de l’environnement du travail, le mieux-être socio-économique des travailleurs, des populations et à terme, le développement de l’économie nationale.

Une responsabilité collective devant absolument contraindre les partenaires à travailler ensemble en parfaite intelligence.

MAMADOU SY ALBERT

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