Actualité Politique

MAÎTRE OUSMANE DIAGNE, MEMBRE DE LA COALITION DIOMAYE PRÉSIDENT ET MAIRE DE THIÈS-EST

«Nous n’avons aucun doute sur une très

grande victoire de la coalition Diomaye à Thiès»

Dans cet entretien accordé à Yoor-Yoor Bi, le maire de la commune de Thiès-Est, par ailleurs membre de la coalition Diomaye Président, prédit une large victoire de la coalition Diomaye Président dans le département de Thiès. Maître Ousmane Diagne s’est aussi prononcé sur le report de l’élection présidentielle, la décision du Conseil constitutionnel, sa plainte contre Mouhamadou Lamine Massaly, la plainte collective des leaders de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar et les jeunes de la Cojer…

 

Vous êtes membre de la coalition « Diomaye Président », par ailleurs président du comité électoral ladite coalition dans votre commune. Que pèse Diomaye Président à Thiès ?

On ne saurait dire ce que pèse exactement Diomaye aujourd’hui à Thiès. Mais, ce qui est constant est que c’est lui qui porte le projet et que les Thiessois dans leur écrasante majorité sont partisans du changement et adhérent en masse au projet… Par conséquent, nous n’avons aucun doute sur une très grande victoire de la Coalition Diomaye à Thiès comme partout au Sénégal d’ailleurs.

 

Après les troubles récents relatifs au report de l’élection présidentielle, beaucoup de responsables ont donné leur point de vue sur la question et d’autres sujets d’actualité. Pourquoi le silence de Idrissa Seck ?

Idrissa Seck a toujours été énigmatique. Il disait souvent qu’on ne fait pas le ménage quand il pleut. Il attend peut-être le bon moment pour parler.

 

Vous avez porté plainte contre le responsable politique Mouhamadou Lamine Massaly lors des manifestations vendredi dernier à Thiès. Le camp de Bby a annoncé automatiquement une plainte collective. Avez-vous le soutien de vos collègues maires ?

Je dois d’abord préciser que le soutien des autres maires de qui que ce soit n’est nécessaire dans cette affaire qui est extrêmement simple. Ma plainte vaut même une dénonciation au titre de l’article 32 du code de procédure pénale qui dit « le procureur de la République reçoit les plaintes et les dénonciations. Toute autorité constituée, tout officier public, ou tout fonctionnaire qui a eu connaissance d’un crime ou d’un délit doit en informer sans délai le Procureur de la République et déposer sur sa table les PV, indices ou renseignements y afférents ». Je rassemble les trois possibilités en tant que maire et fonctionnaire de la Justice. J’ai accompli un devoir citoyen. Le gars se pavanait dans la ville avec un pistolet alors que l’arrêté n°22 du 30 janvier 2024 suspendant toutes les autorisations de port d’arme. Il s’ensuit que plus de vingt témoins dont ses propres voisins ont expliqué à la police que le gars était à plus de cinq cents mètres de chez lui avec l’arme en train de poursuivre les jeunes manifestants. Il le fait après chaque manifestation et se filme lui-même pour faire croire que les autres leaders de Bennoo Bokk Yaakaar à Thiès sont des poltrons et que lui peut régler le sort des manifestants avec ses gorilles. C’est un habitué des faits qui avait déjà été condamné pour avoir mis le feu au meeting du parti socialiste. Mais, cette fois-ci il faudra que le Procureur fasse son travail pour leur plainte collective. Je ne crois pas avoir le temps pour du dilatoire. J’ai déjà suffisamment à faire avec mon travail à ma mairie et au tribunal.

 

Est-ce que l’implication de certains responsables de Bby et Cojer dans cette affaire vous a surpris ?

Je les comprends. Il n’y a que le travail qui anoblit et qui rend à l’homme sa dignité. Quand on est paresseux, qu’on ne veut pas travailler et qu’on est à la recherche du gain facile, c’est souvent comme ça. C’est pourquoi, je ne leur en veux pas et je ne tenterai rien contre eux malgré leurs injures publiques devant témoins.  S’ils veulent avoir le respect des autres, ils devront aller travailler. La politique n’est pas un métier.

 

Justement, comment accueillez-vous la décision du Conseil Constitutionnel ?

Je l’accueille sans surprise. Je l’avais même prédit. Il ne pouvait y être autrement. C’est une sage décision et une leçon pour les jeunes magistrats qui continuent à rester sous le joug des politiciens.

 

Le Conseil constitutionnel n’a pas évoqué la date officielle du scrutin. Avez – vous constaté des calculs ou un vide juridique ?

Le Conseil constitutionnel a été très clair. C’est au président de la République, Macky Sall de fixer une date. Et crois qu’au mois de mars, il y aura de l’élection présidentielle.

 

Comment avez-vous apprécié cette vague de libération de détenus ?

Cela renseigne sur la facilité avec laquelle certains juges d’instruction font leur travail dans ce pays. Comment on peut envoyer un mineur de 15 ans en prison pendant onze mois ? Les témoignages des ex-détenus surtout les mineurs sont extrêmement glaçants. Les procureurs et les juges d’instruction en charge de ces dossiers devront rendre des comptes un jour.

MALICK SARR GUÈYE

(Correspondant)

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