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MBACKÉ : NDIAGA MAKHTAR NDOM, EX-DÉTENU

Prêt à poursuivre le combat

pour le triomphe du projet Pastef

Ndiaga Makhtar Ndom, qui réside dans la commune de Sadio, département de Mbacké, est en liberté provisoire depuis le 17 février dernier après 08 mois passés à la prison de Rebeuss. Récemment libéré, il a réitéré sa promesse de continuer à se battre pour la réussite du projet Pastef.

Parmi les prisonniers politiques libérés ces derniers jours figure Ndiaga Makhtar Ndom, un militant de Pastef Sadio dans le département de Mbacké. Il est arrêté à Dakar depuis le 1er juin 2023 et libéré le 17 février. «J’étais entre les mains du Président Macky Sall depuis juin», a-t-il dit, confirmant qu’il était détenu depuis les manifestations du 1er juin. En effet, il a déclaré : «J’ai passé 08 mois et 17 jours en prison», précisant qu’il a passé treize jours en garde à vue. En fait, il a été placé sous mandat le 13 juin 2023. Selon lui, il a combattu le mal par des actions, citant un «hadith» du Prophète Mouhamed (PSL).

 

«Les manifestants arrêtés dans les commissariats

sont traités comme des criminels»

Revenant sur les conditions de sa détention, il a déploré les conditions de garde à vue des détenus et a précisé qu’il était poursuivi pour actes et manœuvres de natures à compromettre la sécurité publique. Selon lui, il s’est rendu dans plusieurs commissariats pendant sa garde à vue. Par ailleurs, a-t-il précisé, contre l’accusation, «les détenus quittent le tribunal à 22 heures et sont envoyés vers des destinations inconnues ».

Raison pour laquelle, estime-t-il, «il est difficile pour leurs familles de les voir lorsqu’ils sont en garde à vue». Il a souligné que dans son cas, il est resté 24 heures sans que sa famille n’ait de ses nouvelles.

Dans cette optique, Ndiaga Makhtar Ndom a appelé les forces de sécurité et de défense à agir de manière responsable. Selon lui, «les manifestants arrêtés dans les commissariats sont traités comme des criminels». «Même si ce n’est pas le cas», a-t-il déclaré, affirmant que les droits existants n’étaient pas respectés. Ainsi, il a confirmé que des détenus ont été torturés pendant leur garde à vue.

À cette fin, il a souligné que les prisonniers aspirent parfois à obtenir des mandats de dépôt en raison des conditions de garde à vue difficiles. Après 13 jours de garde à vue, Ndiaga Makhtar Ndom a été placé sous mandat de dépôt le 13 juin 2023. Il a dit : «c’est ce jour que j’ai su qu’il n’y a pas de justice au Sénégal». Il a été incarcéré dans la chambre 2 de la prison de Rebeuss et a déploré sa surpopulation. «Nous avons eu du mal à nous endormir», a-t-il déclaré, ajoutant qu’il y avait plus de 150 personnes dans la pièce.

«Les prisonniers politiques sont devenus une famille dans les geôles»

Toutefois, il a mis en garde le président de la République, Macky Sall, et souligné que « les prisonniers politiques sont devenus une famille dans les geôles ». Par ailleurs, il a indiqué qu’en prison, ils ont réitéré leur engagement aux côtés du leader de Pastef Ousmane Sonko. «Nous n’avons pas peur de la prison», a expliqué notre interlocuteur.

En ce sens, il a condamné les interdictions de manifester. Selon lui, les gens ont le droit d’exprimer leur mécontentement sans mort d’hommes ni de casses. Autrement, a-t-il déclaré, «le Sénégal ne serait plus une République». Par ailleurs, Ndiaga Makhtar Ndom veut une enquête sur les morts d’hommes lors des manifestations.

«Les manifestants sont arrêtés et emprisonnés, mais les citoyens tués lors des manifestations ne font l’objet d’aucune enquête», a-t-il affirmé.

Il a été informé dans la prison de l’arrestation du leader de Pastef. «C’était la désolation parmi tous les prisonniers politiques», a-t-il déclaré. Il a souligné avec inquiétude que les prisonniers avaient commencé à prier pour Ousmane Sonko. Selon lui, le Coran était lu plusieurs fois en prison. Ce qui montre à ses yeux qu’Ousmane Sonko est un homme de Dieu.

Libéré le 17 février, il a expliqué n’avoir jamais demandé de liberté provisoire. Selon lui, même son avocat n’était pas au courant de sa libération. Ceci explique, dit-il, le fait qu’il y ait effectivement des prisonniers politiques au Sénégal, ce qui exclut tout compromis entre Pastef et le régime actuel.

En outre, il a déclaré que le discours du chef de l’Etat sur le report de l’élection présidentielle avait provoqué des troubles.

 

«Non à toute idée de dialogue entre Pastef et le Président Macky Sall»

Selon lui, les personnes arrêtées étaient confuses lorsqu’on a annoncé le report de l’élection présidentielle. Cela signifiait qu’ils se retrouvaient sans visiteurs pendant des jours. Il a, en outre, expliqué que les détenus ne sont jamais opposés à la candidature de Bassirou Diomaye Faye.

À l’en croire, il est important de lutter contre le régime actuel et la victoire du projet Pastef. «Nous savions que si la candidature de Sonko n’était pas retenue, celle de Diomaye allait passer», a-t-il déclaré. Il s’oppose donc à toute idée de dialogue entre Pastef et le Président Macky Sall. Selon lui, le chef de l’Etat n’a jamais été sincère dans tous les dialogues qu’il a dû organiser. «Macky Sall a déjà établi sa façon de travailler», a-t-il déclaré.

À son avis, il est toujours dans des manœuvres politiques, ajoutant qu’il ne peut y avoir un dialogue crédible au Sénégal sans la participation d’Ousmane Sonko.

C’est dans cet esprit qu’il se dit opposé à l’amnistie. Selon lui, tout ce qui s’est passé de mars 2021 à aujourd’hui ne peut être effacé. «Nous avons la vérité, nous voulons la justice», a déclaré Ndiaga Makhtar Ndom. Selon lui, une amnistie, à la mémoire des disparus, ne sera jamais acceptée, et il a ajouté que les prisonniers ont été torturés.

Fraîchement sorti de prison, Ndiaga Makhtar Ndom est plus motivé que jamais. «Nous ne reculons jamais», a-t-il souligné, ajoutant que depuis sa libération, il continue de recevoir la visite de personnes venues lui exprimer leur gratitude. «Le plus gros problème de Macky Sall est qu’il n’accepte pas la volonté divine», concluant qu’il ne peut plus obtenir une sortie honorable.

IBRAHIMA KHALIL DIOP

(Correspondant)

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