El Hadji Mamadou Diao dit «Mame Boye» et Aly Ngouille Ndiaye ne misent pas trop sur le sport pour le développement économique du Sénégal. Les trois prétendants à la magistrature suprême semblent avoir «oublié» de faire des propositions en ce sens dans leur programme électoral.
Depuis près de deux semaines, les candidats à l’élection présidentielle du dimanche 24 mars 2024 sont en campagne dans les différentes localités du pays. Pour espérer succéder à Macky Sall, les postulants au pouvoir comptent séduire les électeurs avec un programme convaincant.
Pour cela, ils n’ont rien laissé au hasard puisqu’ils ont décidé de ratisser large. Du coup, la politique sportive représente une part importante dans le projet électoral de la majeure partie des candidats. Ces derniers sont conscients de l’impact que peut avoir ce secteur dans le développement d’un pays.
En effet, le sport est un facteur économique parce qu’il est un créateur direct de valeur et de richesses. L’installation d’infrastructures modernes permet l’organisation des compétitions d’envergure internationale, qui peut développer des domaines comme le tourisme.
Grâce à son apport dans le développement économique, des candidats comme Bassirou Diomaye Faye, souhaitent reformer la discipline en profondeur. Pour sa part, le chef de file de Rewmi Idrissa Seck a une « vision novatrice » du sport. Les autres prétendants sont également déterminés à s’impliquer dans le sport une fois au pouvoir.
Une élection perdue d’avance ?
On peut citer, Anta Babacar Ngom, seule femme parmi les 19 candidats retenus. Elle a mentionné la mise en place d’une agence nationale du sport dans son programme. De son côté, Serigne Mboup, leader de « Yook Ba Yek Ko » promet la construction des infrastructures multifonctionnelles ainsi que la réhabilitation des CDEPS. Quant à Déthie Fall, il affirme que le sport sera comme un levier économique. Le sport occupe également une place importante dans le programme de Khalifa Sall et Thierno Alassane Sall.
Si le sport joue un rôle majeur dans les propositions électorales de plusieurs candidats, ce n’est pas le cas pour Aly Ngouille Ndiaye, fondateur « Le Sénégal en priorité ». En effet, l’ancien premier ministre a « oublié » ou « noyé » ce secteur dans son programme qui vise à hériter le poste de président de la République.
Cependant, il n’est pas le seul puisque Mahammed Boun Abdallah Dionne (Pour un Sénégal juste), également ancien premier ministre sous le régime de Macky Sall, a complètement zappé le sport dans son projet de campagne. De même que pour l’initiateur du slogan « Le Sénégal qui vient » El Hadji Mamadou Diao. L’ancien directeur général du Caisse de dépôt et des consignations a relégué la politique sportive dans son projet intitulé « Jubanti sunu Gaal Gui ». Avec ce « oubli » de programme sportif, les trois candidats sont peut-être dos au mur pour cette élection présidentielle.
Adama KONÉ
