Editorial

Vous n’avez plus le temps, Monsieur le président !

Par DEMBA NDIAYE

Vous n’avez plus le temps, Monsieur le Président, ne nous volez pas le nôtre : celui d’organiser votre départ. Le 2 avril.

Monsieur le Président, le seul temps que vous avez encore, qui vous reste, est celui, enfin, de « respecter et faire respecter » les décisions de nos juridictions, notamment, la plus illustre d’entre elles : le Conseil constitutionnel.

Monsieur le Président, le Conseil vous a rappelé les règles, la loi : vous devez respecter la loi, en respectant celle qui met fin à votre mandat : organisez l’élection « dans les meilleurs délais ». Et Monsieur le Président, même dans nos langues (vernaculaires) nationales, dans les plus brefs délais, ne sont pas susceptibles d’extension à l’infini. « Nimu guena gawe » en (Ouolof) « ko buri yawde » en (pulaar). Surtout, pour que cela puisse s’aligner avec « l’espace-temps » qui correspond à ce qui vous reste à la tête du pays. Mais vous faites tout pour étirer un temps que vous n’avez plus, que la Constitution ne vous donne pas, que la volonté populaire ne vous accordera pas. Vous semblez utiliser, (usé jusqu’à la corde) votre jeu de la cour de récré préféré : DEAL…LOGUE !

Monsieur le Président, vous voulez dialoguer sur quoi ? Les puristes diraient quels « termes de référence » ? Il n’y en a pas des masses, Monsieur le Président, seulement UN : la date de l’élection qui ne dépasse pas le temps LÉGAL de votre mandat. Et jusqu’à aujourd’hui, Monsieur le Président, il n’y en a que deux :  le 03 ou le 10 mars.  Et, à part votre armée mexicaine de parvenus, de spoliateurs, de voleurs, tout le reste, c’est-à-dire la majorité de vos concitoyens, vous dit : « le plus rapidement possible » c’est le 03 ou le 10.

Monsieur le Président, de quoi et avec qui, voulez-vous dialoguer ? Les « spoliés » et les « recalés » pour les ramener dans le jeu trouble de vos manigances ? Avec la société civile ? Celle-ci, dans sa grande majorité, vous a donné son avis et son aval : le 03 mars au mieux, le 10 au pire. Non, Monsieur le Président, il vous reste un seul interlocuteur politique : l’ensemble des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel dans son dernier communiqué.

Oui, Monsieur le Président, vous êtes condamné à accélérer la cadence comme vous le conseillez si bien à votre ex-PM, Mimi. Qui, depuis, a rejoint le camp du peuple, après avoir subi votre sabre liquidateur. Il se dit que votre armée de prédateurs veut vous organiser une manif de soutien. Soutien de quoi ? Pourquoi ? Pour ralentir davantage votre déjà si lente cadence ? N’autorisez pas ce funeste et ridicule projet.

Monsieur le Président, il est minuit dans le si court temps qui reste, qui vous reste. Alors, comme le prônait une dame qui vous a rejoint depuis, et qui a laborieusement essayé hier, mardi 20 février, d’interpréter ce qui ne l’est pas : OSER l’AVENIR, Monsieur le Président. N’obscurcissez le vôtre. Il est si prometteur avec, votre future Fondation, et l’emploi que vous a réservé le président Macron. Lequel s’est trouvé une nouvelle vocation : trouver du travail aux ex-Présidents africains. La honte ! Dans le même temps, il faut adopter une loi qui rejette légalement les étrangers, les binationaux, et impose des frais (dépit de garantie retour ?) aux étudiants. Question à tous les racistes de l’Hexagone : « qu’avons-nous alors à f… ou faire avec la Francophonie ? »

Oui, Monsieur le Président, il est urgent de se dépêcher, en fixant la date de l’élection présidentielle : le 03 ou le 10.

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